L’affaire Farewell

/><b><span/Sorti en salle mercredi, L’Affaire Farewell, dévoile l’histoire de l’espion russe qui contribua à mettre à terre l’Union Soviétique mais aussi celle de l’ingénieur français, espion malgré lui, qui exflitra les documents en France.

Incarné par un émir Kusturica impressionnant de densité et d’humanité, l’agent Farewell, le sous-marin russe le plus fameux du contre-espionnage français, reste un mystère. Héros à l’ouest, personnage conspué encore en Russie comme un traître, on sait de qu’il était amoureux de la France, déçu par le système soviétique, sensible et brutal à la fois. Quant à sa mort, elle demeure encore mystérieuse. Guillaume Canet, quant à lui, campe le personnage de Xavier Ameil, un rien plus jeune, car cet ingénieur de Thomson avait 58 ans, lorsqu’il fut pris au coeur de « l’une des plus grandes affaires d’espionnage du XXème siècle » comme l’a qualifiée le président Ronald.
Cette incroyable opération contribua à la chute de l’Empire Soviétique.

26 ans après, l’histoire n’est pas finie, comme en témoigne Christian Carion, pris au coeur de l’univers de l’espionnage. La création de ce film constitua une véritable saga. Contacté par plusieurs personnes mystérieuses, le doute sur le sort de Vetrov s’installe. Les interdictions de tourner en Russie suivent… (l’équipe parviendra à prendre quelques images « volées » en déguisant un figurant en policier russe), pour finir par le bloquage de sa diffusion.
Pour Carion, cette « absence de vérité objective » impulse une morale à l’histoire. De cette opacité, le réalisateur a su tirer une justesse humaine et révéler les enjeux géopolitiques.

On peut changer le monde (comme le dit le héros) et  il ne faut pas se fier aux apparences s’imposent comme les grandes leçons de ce film sobre et juste.

3 questions à Christian Carion, réalisateur

1. Quelle est la genèse de cette histoire d’espionnage réelle qui contribua à faire chuter l’URSS grâce à la France et portée au cinéma 26 ans après ?

C’est d’abord un livre de Jacques Attali: « verbatim » où l’auteur raconte à quel point une histoire d’espionnage: l’affaire Farewell, change les rapports entre Mitterrand et Reagan.  Puis un scénario proposé par mon producteur, qui me raconte l’affaire en elle même. Dès lors, je réécris en essayant de lier les deux points de départ dans le film: la petite et la grande histoire.

2. Vous avez mené de véritables recherches afin d’approfondir un sujet plutôt opaque, au point de vous retrouver vous-même en plein scénario d’espionnage. Qu’avez-vous retiré de cette aventure ?

Il faut sans cesse douter de tout, se dire que chaque témoignage est peut être une manipulation, bref: devenir parano!!!!

3. Après « Joyeux Noël », vous retrouvez Guillaume Canet dans le même genre de rôle. Voyez-vous une évolution de sa part ?

Oui. Il vieillit très bien, se densifie. Des films nous attendent, lui et moi, je le crois.

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