Lumière sur Lyon

/><b><span/Le cinéma, comme chacun le sait, est une industrie. Un vaste marché, où la loi du profit prévaut souvent sur la qualité. Et les festivals, aussi réputés soient-ils soutiennent cette dynamique. Cannes par exemple, grimé de paillettes et de glamour est en fait un enjeu économique de premier ordre. Producteurs et studios chassent tandis que les artistes tentent de vendre leur création. Alors l’annonce d’un énième festival pouvait a priori éveiller les soupçons.

Mais ils se sont vite évanouis. Car le projet de Thierry Frémaux (co-organisateur de Cannes) marque une pause, une respiration dans cette course effrénée au gain. Ici pas de compétition ni de concurrence acharnée. Plutôt un partage entre initiés et amateurs, un moment de cinéphilie pur.
Parcouru par des rétrospectives consacrées à Don Siegel et Sergio Leone, le Festival Lumière (en référence à l’Institut Lumière dirigé par Frémaux et bien sûr à l’inventeur du cinématographe) met l’accent sur les films d’hier éclairés par des regards d’aujourd’hui.
C’est ainsi que Claudia Cardinale, Claude Lelouch ou encore Michel Ciment parmi d’autres viennent apporter leurs opinions sur des productions aussi importantes que Il était une fois dans l’Ouest. Des artistes qui parlent d’autres artistes. Voilà en quelques mots le fil directeur de ce festival.

Cependant, tout ne s’arrête pas là. Toujours selon cette logique d’hommage, Frémaux tenait malgré tout à récompenser un créateur. Non pas pour un film, mais pour une carrière jugée essentielle. Et Clint Eastwood est celui qui va recevoir le dimanche 18 octobre, le premier prix Lumière pour l’ensemble de son œuvre. Formidable réalisateur de Mystic River ou encore Impitoyable; acteur charismatique incontesté, c’est à ce géant que reviennent donc les honneurs au terme de cinq jours de festival .
Parler de ce projet nous semblait donc important. Plus qu’une simple plate-forme mercantile, il s’agit bien d’un projet culturel et humain.
Alors pour tous les curieux et passionnés du cinéma n’hésitez pas une seconde. Et pour ceux qui ne peuvent s’y rendre cette année, rendez-vous dans un an.

Guillaume Blacherois

Festival Lumière, du 13 au 18 octobre. Lyon et le Grand Lyon.

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