La saga des thés : Cannon

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Enfin, le grand importateur de thé Cannon ouvre ses portes au public, au coeur de Paris. Depuis 1898, la maison de thé fournit les marques et les lieux les plus prestigieux.
À la tête de Cannon, Olivier Scala a tenu à recréer l’esprit des maisons de thé du Japon, à deux pas de la très commerçante rue de Renne.
Le chaland est initié à cette boisson millénaire : il y découvre ses bienfaits, sa culture… et les multiples manières de le bien déguster. Au bar (pour 1€80) ou au salon de thé autour d’une pâtisserie, le thé est servi tantôt à l’occidentale, tantôt à la manière de tel ou tel pays.

Deux passionnés de thés accueillent les visiteurs : Katrin Rougeventre, sinologue confirmée, spécialiste des thés de Chine en particulier et, Olivier Leclerc, le passionné du Japon.

Une sélection de 250 de thés soigneusement sélectionnés à la source par Olivier Scala, dans les meilleurs jardins, une gamme d’accessoires, la reproduction d’une maison japonaise pour organiser des cérémonies du thé, une salle de massage baptisée Volup-thé… Bref, vous êtes arrivé à destination : le paradis de la séréni-thé.

Salsa Bertin

Thés George Cannon
Les Sens du Thé

12, rue Notre-Dame des Champs 75006 Paris
Tél : 01 53 63 05 43
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 19h30
et le dimanche de 11h30 à 18h
Wi-fi en libre accès

www.georgecannon.fr

À l’occasion de l’ouverture de la première boutique Cannon, le grand importateur de thé, Olivier Scala, PDG des thés George Cannon, répond à quelques questions pour CultureMag.

Entretien avec Olivier Scala, PDG des thés George Cannon :

« Le thé s’inscrit dans la tendance écologique et économique d’aujourd’hui »

– Ouvrir un comptoir et un salon de thé : est-ce que cela faisait partie de vos rêves depuis longtemps ?
Et est-ce que vous en parliez déjà avec votre père, également ?

Oui, dès 1978, nous trouvions évident d’ouvrir un lieu consacré au thé, dans Paris; mais sa maladie d’une part, le fait qu’une maison devenue depuis très prestigieuse nous ait « échappé » à quelques secondes près et surtout parce que mon père était un homme scrupuleux, d’autre part, ont différé ce projet; j’ai failli ouvrir quelque chose en 1993 puis en 1997, puis en 2003…à chaque fois un petit grain de sable a fait dérailler la machine…ainsi que deux déménagements professionnels, qui occupent votre temps quelque peu…

– Après la maison  Dammann, la maison George Cannon ouvre son propre « espace ». Pourquoi aujourd’hui alors que l’on parle partout de crise économique ?
Oui, nous sommes le dernier à le faire, mais pas de regret. Si l’on commence à se poser des questions, on n’entreprend plus rien. D’ailleurs, ce projet a pris forme, il y a près de trois ans avec, à l’époque une enveloppe financière raisonnable, sur laquelle je ne suis pas revenu…et que j’ai appris à dépasser largement avec toutes les surprises liées à un chantier; et puis, ce lieu est devenu une nécessité pour George Cannon.

-Est-ce que, en tant que fournisseur certains, comme vos « clients », pourront vous reprocher d’avoir désormais pignon sur rue ?
Avec une courte vue, oui. Mais nous n’avons aucun client exclusif possédant un rayon de thé en vrac à moins de deux kilomètres et nous avons fait très attention dans le choix du lieu par rapport à cette question. Pour nos clients étrangers, certains de province et de Paris, il était aberrant que Cannon n’ait pas pignon sur rue. La reconnaissance médiatique et du consommateur – conséquence heureusement inévitable…vous voyez comme je suis optimiste !- de cette ouverture vont rétablir cet équilibre et chacun va en bénéficier. …combien de nos clients se plaignent de s’entendre dire « avez du thé de chez X ou Y? » ; maintenant, au fil du temps, Cannon sera connu du grand public et nos clients pourront s’appuyer sur ce repaire.

– Que pensez-vous du marché de la distribution du thé aujourd’hui en France par rapport au marché européen ?
Le marché qualitatif continue à augmenter significativement, celui des marques distributeurs légèrement; les grands groupes évoluent avec plus ou moins de bonheur;. Le plus important pour moi est de voir que la tendance amorcée au début des années 2000 ne se dément pas. Il y a eu une prise de conscience collective, pas seulement pour le thé, des bienfaits des produits de qualité… Et puis, entre nous, un thé en vrac, au kilo revient beaucoup moins cher qu’un thé en sachets et ne nécessite quasiment aucun emballage. Le thé en vrac s’inscrit totalement dans la tendance actuelle, écologique, économique, dynamique, évolutif,  et apportant plaisir et diversi-thé. Que souhaitez-vous de plus ? Quand frémissez-vous le plus ? En allant discuter avec votre détaillant sur la saveur d’un thé inconnu et en le préparant amoureusement  ou en déchirant scrupuleusement l’enveloppe fraîcheur de votre sachet de thé labellisé, certifié, homogénéisé, standardisé, aseptisé ?

Propos recueillis par Gilles Brochard

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