Littérature et ivresse amoureuse

Le Leopard masqueChaque année, Saumur devient la capitale de la littérature et du vin. Bref, tout ce qui, utilisé à bon escient, adoucit les moeurs. L’édition des 15èmes Journées du Livre et du Vin, le 8 avril dernier, a été un vrai succès.

Placé sous le signe de l’intelligence et du bon vivre, les deux journées initiales ont été concentrées sur une seule journée. Du coup, ce fut un débordement d’activités, de rencontres et de découvertes.

Organisée avec talent et passion par Jean-Maurice Belayche de la maison Bouvet-Ladubay, cette belle journée prouve que vin et littérature forment un ménage parfait. Cette année, elle a été associée aux grands bicentenaires romantiques célébrés en 2010 : Musset, Chopin, et Schumann, nés tous les trois en 1810

Après une reprise exceptionnelle  du Cadre Noir de Saumur, les 120 auteurs invités déjeunèrent à la chandelle dans les caves troglodytes de la maison Bouvet-Ladubay.
Les organisateurs n’ont pas lésiné sur la qualité des vins, pas plus que sur les écrivains sélectionnés : Jean des Cars, Nelly Kaplan, Jean Favier, Patrick Mahé… Les auteurs du crû côtoyant les stars de l’édition.

De nombreux auteurs spécialisés dans les vins et eaux-de-vie étaient présents : Philippe Brenot, Le vin et l’amour, Françoise Chauffier, L’envigne, voyage au pays des vins du Haut Poitou, Marc Lagrange, Le vin et la mer, Vin et érotisme, Le vin et la médecine, Ricardo Uztarroz, Tour du monde épicurien des vins insolites, Thierry Morvan, Le Vin, ou encore Jean-Luc Chapin, Michel Hansen et Emery Sauty de Chalon, L’art français du vin…
Et aussi le grand chef Olivier Roellinger.

Une effervescence incroyable dans tous les bâtiments de Bouvet : dégustation commentée des vins de Loire, récitals Chopin, tables rondes et cafés littéraires avec les écrivains. Visite de Jean-Pierre Mocky ou, plus impromptue, celle de Gérard Depardieu…

Et enfin, la remise des prix a distingué les ouvrages consacrés au vin, à la poésie ou encore à l’hédonisme à la française (voir ci-dessous le palmarès).

Décidément, Histoire, lettres et art de vivre à la française ont été célébrés avec grâce et passion. Une réussite.

Photos Christophe Gaye.
Le Leopard masque

Les prix des Journées Nationales du Livre et du Vin

PRIX JEAN-CLAUDE BRIALY – VILLE DE SAUMUR

« Esprit Bacchus »

Roman, essai ou biographie louant les charmes de l’hédonisme à la française
Le paradoxe amoureux, Pascal Brückner Grasset

PRIX DU CONSEIL GENERAL DE MAINE ET LOIRE

« Esprit Grandgousier »

Roman ou récit illustrant l’esprit des lieux
L’amour à Versailles, Alain Baraton Grasset

PRIX JEAN CARMET- ESPACE CULTUREL LECLERC

Ouvrage original consacré au vin
Un américain dans les vignes, Robert V. Camuto Michel Lafon
PRIX JEAN-CHARLES TAUGOURDEAU

« Esprit Epicure »

Ouvrage célébrant les plaisirs gourmands
Huiles et saveurs, Denis Hervier et Eric Vigean Féret

PRIX INFINITI-ANTOINE BLONDIN

Ecrit ou ouvrage original sur le sport
C’est à vous Nelson, Nelson Monfort Moment

PRIX DU 7ème ART

Roman adaptable au cinéma
La délicatesse, David Foenkinos Gallimard

PRIX OMAR KHAYYAM

Ouvrage exaltant l’ivresse poétique sous toutes ses formes
Le promenoir magique et autres poèmes,
Jean-Claude Pirotte La Table Ronde

2 Comments

  1. Encore et encore, sur cette fiesta « littéraire !!!! et artistique !!!!faut-il être docteur es-lettres pour apprécier cette insolente démonstration de débauche, certains disent 350 personnes à tables dans les caves, d’autres 120 auteurs, qui étaient les autres pique-assiettes que nos subventions ont ….. « alimentés » d’huitres, d’asperges etc….., les autres qui font la queue au POLE EMPLOI ils avaient quoi dans leur assiette.
    J’aime lire depuis des années, mais jamais ce genre de manifestation ne m’a incité à acheter un livre.
    Enfin, l’intelligence des uns ne se mesure pas pareillement pour tous…..

  2. « Débauche » ? Façon de parler. Rien de trop ostentatoire justement.
    La manifestation fut très bon enfant et très populaire. Peu de « docteurs » justement.

    Quant au repas servi aux auteurs par les mécènes, rassurez-vous, il n’était pas financé par nos impôts.
    Quand vous voyez des personnes au restaurant pour des repas d’affaires ou tout autre fête ou réception, allez-vous leur demander ce qu’ont ceux du pôle-emploi dans leur assiette ?
    Ne savez-vous donc pas que graviter dans les milieux de la vraie culture s’apparente à une vocation et pour la plupart, à du bénévolat ? Vous vous trompez de cible…

    Sans doute ce genre de manifestation est-elle trop populaire pour inciter certains à acheter des livres.
    Ou trop joyeuse pour avoir l’heur de plaire aux râleurs et autres ronchons invétérés.

    Pourquoi les provinciaux n’auraient-ils pas le privilège de voir venir à eux les écrivains ?
    Pourquoi ne pas célébrer les belles initiatives ?
    « Encore, encore » !

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