En septembre 2010, Bertrand Boulbar part aux États-Unis. Pendant de longues semaines, il traverse le pays armé d’une guitare et d’un appareil photo. À l’arrivée, il délivre un carnet de route musical touchant.
Seul de New York à San Francisco, Boulbar a écumé les motels, les aires d’autoroutes, toutes ces zones situées entre l’effervescence urbaine et quiétude rurale. Sa découverte du territoire américain est passée par ces endroits si particuliers, parfois propices à la création.
Ces points de chute, comme autant de parenthèses au voyage, furent en définitive le décor de sa propre narration. Pareille expérience, afin sans doute de ne pas sombrer dans l’oubli, et aussi en vue de la partager, doit être racontée. Et Boulbar le fait de manière intéressante.
Chaque ville, chaque parcelle de territoire l’inspire. Nashville (Motor Hotel), Denver (Des paquebots en épaves), Tonopah (Je cherche ta voix). Rencontres, visages, paysages: tout devient motif, possible créatif.
Au final, ce Motor Hotel est un récit, un périple mis en mots et en sons. Sobre, sans ambages, le témoignage de Boulbar parvient à donner l’envie de partir sur ses traces. Et devenir à notre tour, des voyageurs.
Guillaume Blacherois
Motor Hotel de Boulbar. Sortie nationale le 27 février 2012. Chez Roy Music.
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