Moi, Caravage

/ Une mise en scène et une interprétation impeccable pour cette adaptation du roman de Dominique Fernandez « La Course à l’abîme », biographie romancée du Caravage.

Michelangelo, un nom lourd à porter pour un peintre italien… D’où le surnom de Caravage. Le Caravage fut le peintre de la Renaissance qui révolutionna la peinture.

L’homme évoque son enfance dans un petit bourg lombard, ses prestigieux protecteurs, princes ou cardinaux, ses toiles mêlant érotisme et sujets religieux…,

Dans son adaptation, plébiscitée à Avignon, Cesare Capitani a pris le parti de la sobriété pour laisser l’incarnation de Caravage se matérialiser sur scène en clair-obscur. Magnifique monologue mis en scène par Stanislas Grassian avec Cesare Capitani dans le rôle du peintre et Laetita Favart, mezzo soprano, portant le texte de sa douce voix, femme orchestre endossant mille et un rôles.
Le jeu des lumières porte la confession du maître italien comme sorti d’une de ses toiles en clair-obscur : torturé de passions, en proie aux tourments de son génie et de sa création… Le comédien, comme habité par son personnage sait nous captiver.

Un spectacle sensuel qui laisse le Caravage apparaître sous toutes ses facettes : le peintre de génie mais aussi le mauvais garçon et le débauché à l’existence dramatique, oscillant entre la grâce d’un art divin et le soufre d’une vie tumultueuse. Une renaissance.

Un autoportrait puissant qui nous laissent l’impression diffuse d’avoir vraiment rencontré le peintre. « Moi, Caravage »… C’est vrai !

Moi, Caravage
Théâtre du Lucernaire
53 rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
Jusqu’au 7 mars 2012
Du mardi au samedi à 20h
Le dimanche à 17h.
Tél : 0145445734

www.lucernaire.fr

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