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Après la rencontre de cet hiver avec Antonio Ortega et sa collection composée de shorts courts, voici l’été 2016 avec des robes longues, juste au dessus des chevilles.
Les formes se font fluides, coulantes sur le corps, asymétriques et superposées.
Antonio Ortega est le cadet d’une famille de 15 enfants. Il a décidé de suivre un parcours artistique, même si ce n’était pas ce à quoi le destinait son entourage. Dans ses vêtements, il aime mélanger les textures, tout en créant des coupes classiques et contemporaines.
Le couturier s’est inspiré pour cette collection de trois femmes, rencontrées au fil du temps : Inès et Camerina Teresa, toutes deux virtuoses du crochet et Véronique Loupe, dentellière.
Il a retrouvé grâce à ces créatrices exceptionnelles des images et des émotions d’enfance, une grand-mère drapée dans son châle, tricotant avec régularité et plaisir. Ce sont des vêtements uniques qui respectent un savoir faire ancestral du Mexique dont il s’inspire.
Les souvenirs transparaissent dans cette ligne de vêtements, dans laquelle chaque détail fait référence aux saisons, aux paysages d’air et d’eau, entre pâturages et terre.
Antonio Ortega découpe alors des morceaux de ciel pour dessiner des vêtements paysages en camaïeu, et la mousseline, les crêpes de soie, coton, tweed, cuir, taffetas, plumes, strass deviennent les matières qui vont construire cette collection destinée à une femme séduisante, sensuelle à la démarche souple.
Cette ligne se la joue côté folk et apporte un supplément original et jeune à la haute-couture. Les jupes ou robes longues font danser et rendent gracieuses toutes les silhouettes.
Les blouses apparaissent et le créateur joue avec des asymétriques comme dans sa précédente collection. Le style est décontracté mais néanmoins affirmé et féminin.
Sa signature se retrouve jusque dans les accessoires, les coiffures et le maquillage des mannequins.
On découvre ainsi une collection gaie, pétillante avec une brassée de fraîcheur des années 70 pour incarner la ligne estivale et la haute couture dans toute sa modernité.
Antonio Ortega a salué à la fin de son défilé toujours avec le sourire et en déjà en tenue d’été.
Ysabelle Jolly
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