Le miracle des Loups

Affichant toujours une forme royale, Olivier Maulin nous revient avec Le Temps des Loups, un roman enlevé qui se distingue par une série de kidnappings, réglés à coups de fusil de chasse, dans le silence à peine troublé des nobles forêts vosgiennes.

Sous l’impulsion de Blanche, la ferme du Renard-Pendu reprend vite du poêle de la Bête et, d’une certaine façon, la révolution se met en marche. Des personnages truculents, plus vrais que nature, s’invitent alors dans une sarabande endiablée, de Gorin Le Lorrain, montant Gringalet comme Quichotte Rossinante, à Babou la Patagonne, sans oublier les simplets-triplets Grosdidier ou l’inévitable bande à Bader, bref de drôles de loups-loups, le colonel local allant jusqu’à transformer son fauteuil roulant en char de combat.

Quelques bonnes vérités plus loin : « Pour être français, il faut accepter de vivre en Français, point final ! », Maulin introduit la Franc-bûcheronnerie, dont le but est, évidemment, de « réhabiliter l’obscurantisme, de revenir aux forêts hantées, aux prières collectives à la Vierge Marie et aux ballets des fées sur les landes embrumées. »  

Shakespeare n’est pas loin, My kingdom for a Wolf ! Mais, en vous régalant au fil de ces pages gorgées de malice, c’est plutôt l’image de Rabelais ou de Blondin qui s’imposera à vous, Maulin comme un singe en hiver, quoi !

 

Olivier Maulin, Le Temps des Loups (Borderline/ Le Cherche-Midi)

 

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.