L’encre, le souffle, D’un monde à l’autre : Robert Faure

Une exposition à ne pas manquer : L’encre, le souffle, D’un monde à l’autre de Robert Faure.

La peinture a circulé et circule librement au-delà des frontières, sans obstacle. La médiation  des mots ne lui est pas nécessaire. Elle existe grâce au va et vient silencieux entre l’œuvre et celui qui la regarde.

Robert Faure découvrit la peinture chinoise à 40 ans. Ce fut une grande rencontre accompagnée d’un profond sentiment de correspondance entre elle est lui. Cela, au point de  désirer y répondre en adoptant à son tour pinceau et encre.

C’est pourtant un autre monde de la peinture où les malentendus sont possibles, mais le désir fut plus fort que la crainte. Nombreux furent ses voyages en Chine, échanges et amitiés avec des maîtres chinois et japonais qui lui permirent de surmonter l’épreuve. Il eut comme interlocuteurs et maîtres, Li Xiang Hong et Qiu Ting à Pékin, Wang Yi  à Hangzhou, Chen Bing de Guilin, Takayuki Shinohara à Kyoto.

L’encre fluide aux mille valeurs tonales, le geste, le papier, ont porté sa quête contemplative.

 Le voyage aux antipodes, l’emprunt fait à des sources lointaines n’ont pas déraciné pour autant Robert Faure de sa terre et paysages familiers. Il a vécu à son tour ce qu’ont éprouvé  beaucoup de peintres chinois venus en Europe, avides de se confronter à une si différente peinture  et qui ont emporté avec eux couleur, narration, centralité de la figure humaine pour en vivifier leur peinture.

Les œuvres de Robert Faure que l’on peut voir à la Galerie chineArts ont beaucoup voyagé. Exposées en  Chine, aux Etats Unis, elles ont été confrontées aux publics de l’Est et de l’Ouest.  L’œuvre, fait escale à Paris et nous invite à contribuer, en la regardant, à sa pérégrination visuelle.  Que verrez-vous ? Il vous appartient de le dire.

Mes yeux ont aimé voir l’espace en majesté. Robert Faure est peintre du vent, de l’air qui s‘engouffre dans les interstices, forêts, rivières et montagnes. Il est le maître de tout ce qui se superpose, transparaît, se chevauche, coule et se courbe sous zéphires, bises et tempêtes.

Cependant en regardant ses œuvres on reconnaît le peintre français praticien fervent du paysage. Sa main de peintre occidental, est amoureuse de la ligne claire et précise. Il est maître de la perspective, virtuose dans le maniement de sa palette de tons. Tout cela donne des paysages où le contemplateur perçoit profondeur, et même couleur. Pourtant, tout est dit en noirs et blancs. .

Le peintre occidental aime les profondeurs plus que la fluidité… ainsi Robert Faure, à la confluence des mondes,  tente l’alchimique mariage des opposés.      

                                                                                                              Aude de Kerros

 

Pratique :

GALERIE chineArts
23, rue de Miromesnil
PARIS 8ème

Exposition de 11h à 19h du lundi 5 au dimanche 11 décembr

Vernissage le mercredi 7 décembre de 19h à 22h

Performance d’artiste le jeudi 8 décembre à 19h suivi d’un débat

Tél chineArts : 06 13 69 15 28

 

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