Oncle Strongle – La Nostalgie Fertile

/Autoproclamé « groupe de garage swing du Vieux Continent », Oncle Strongle, formé en 2002 entre Toulouse et Agen, délivre une musique à la croisée des chemins, sans frontières, et profondément joyeuse.

À première écoute, rien de bien original. La formation, ( 2 saxophones, 1 clarinette, 1 trompette, 1 contrebasse, 1 batterie, 1 guitare/banjo) semble répéter des recettes éculées, tiraillées entre jazz et fanfare, pop et swing.

Mais en prolongeant l’audition, l’alchimie fonctionne. Ici, pas question d’un simple hommage aux courants passés. Ici, pas question d’une redite supplémentaire.
Ici, il s’agit plus d’un hommage décomplexé, dénué d’entraves et de la pesanteur d’une nostalgie étouffante.

Bien sûr, les inspirations sont palpables. Duke Ellington, Django Reinhardt, mais aussi The Beatles, The Clash (période ska), le tout judicieusement condensé sans jamais être caricaturé. Ces figures tutélaires malgré leurs ombres planantes, ne plombent jamais le souffle créatif du groupe.

Leurs deux albums, Sweet And Destroy (2008), et Crook Songs (2011) exhalent des saveurs d’antan, de ces parfums de clubs de jazz enfumés, de cet Âge d’Or d’Hollywood où mafia, glamour et création  s’accordaient d’un trait.

Des tempi effrénés aux harmonies vocales peaufinées, de la technique individuelle à la cohérence d’ensemble, Oncle Strongle démontre que le nostalgie n’est pas obligatoirement source d’embarras. Et qu’un regard dans le rétroviseur permet aussi d’avancer, d’innover.

Guillaume Blacherois

Site officiel http://www.onclestrongle.com/

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