Sur les traces d’Eugénie : Biarritz

CultureMag vous propose de partir sur les traces de l’impératrice Eugénie.
La belle Espagnole, Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III a laissé son empreinte dans les villes d’eaux, de Biarritz à Saint Jean de Luz, en passant par Vichy. Des villes d’ailleurs réunies par un autre point commun, la marque des années folles. Comme si Eugénie avait donné l’impulsion de la fête et du bon vivre.


Après Saint Jean de Luz : Biarritz. Une cité balnéaire qui doit tout à Eugénie.

Cité gasconne de 3000 habitants, peuplée de pêcheurs au milieu du pays basque, Biarritz doit son essor à la belle espagnole Eugénie De Montijo, laquelle sut attirer, non sans mal l’attention de son époux sur cette région éloignée mais proche de la frontière espagnole. C’est là que, jeune fille, elle prenait ses bains de mer et faillit même se noyer.

/><b><span/Des Etoiles dans un palais impérial

Le somptueux Hôtel du Palais témoigne depuis des décennies du cadeau d’un homme à une femme. Un bijou impérial inscrivant dans la pierre l’amour inconditionnel de l’empereur Napoléon III à Eugénie.

De 1854 à 1869, à partir du 15 août, le couple impérial prend ses quartiers d’été à la Villa Eugénie. Cette Résidence d’été du couple impérial marqua les débuts de la brillante vie biarrote, ses bains de mer, ses têtes couronnées, préfigurant la pétillance des années folles.

Mais la défaite de 1870 éloigna définitivement Napoléon III et Eugénie de Biarritz.

La somptueuse demeure demeura en l’état jusqu’en 1880, date où elle fut aliénée à la Société du Crédit Mobilier Espagnol. On inaugura le « Le Palais-Biarritz » l’année suivante. Après sa vente en adjudication en 1894, elle devint « L’hôtel du Palais ».
La Belle Epoque signe le retour des brillantes assemblées princières : le Reine Victoria, Edouard VII, le Roi de Hanovre, la Reine Marie-Amélie du Portugal, l’Archiduc Victor de Habsbourg, « Sissi », une autre impératrice…

Toute cette pluie d’étoiles et de féerie, cette vie insouciante et de faste au bord d’océan, se prolongea jusqu’au dramatique incendie du 2 février 1903.

Aujourd’hui, le Palais, reconstruit à l’identique en 1904, a su garder l’âme de « La Villa Eugénie » avec ses ors et le souvenir de ses princes.

La maison n’a rien perdu de sa somptuosité. La direction du Palais  n’a pas lésiné sur le mobilier,  le style Napoléon III ressuscité avec l’amour du détail : les rideaux, les tentures et autres étoffes viennent de l’atelier de tapisserie de l’hôtel. La Palais est le dernier palace à posséder sa propre tapisserie, le summum du luxe !
La Rotonde, salle de restaurant, vient juste d’être restaurée avec ses rideaux dorés à la feuille d’or, portes beige, or et blanc, ou ses meubles noirs et élégants…

Jean-Marie Gautier – Le Palais : restaurant la Rotonde, Eugénie

Au piano du palace depuis 1991, le meileur ouvrier de France Jean-Marie Gautier a développé une cuisine goûteuse, issue des meilleurs produits du terroir basque. Ce Valençais d’origine, (pays de la pyramide tronquée et du chèvre cendré) a  adopté la région, s’assurant des meilleurs fournisseurs. Il fait venir des Landes  des légumes bio (de chez Bastellica).

Ses passions ? Le pain et le jardinage.
Ce fils d’agriculteurs ouvre avec un plaisir non feint la chambre des légumes frais du jour. Ici, la nature se trouve dans l’assiette : palombe chassée en Pays Basque, poissons de saison, pains bio, Les recettes basques ont été assimilées peu à peu et revues à la manière Gautier, comme ce Ttoro, recette à base de poisson dont le bouillon se rapproche plus d’une soupe de poisson, rappelant un peu la bouilabaisse.

Le menu forme, quant à lui, est en accord avec le spa de 3000 mètres carrés, tout en finesse et en légèreté.
Passionné par la transmission, il se réjouit de l’étoile de son « élève » Andrée Rosier, tout juste étoilée 9 mois seulement après l’ouverture de son restaurant. Attentif à tout, il conseille pâtissier et apprécie les critiques cosntructives.
Son conseil, celui qu’il s’applique à lui-même avant tout : « Faites un plat  que vous avez envie de manger ». Sa motivation profonde : « faire plaisir ».

Palaces à Biarritz vu par Marie d’Albarade*

Découvrir l’histoire de Biarritz à travers ses plus prestigieux hôtels paraît incroyable. Et pourtant…
Biarritz, émergée quasiment du jour au lendemain de l’anonymat, s’est trouvée propulsée au pinacle des plus grandes villes d’eau de France.
Tout part d’un coup de foudre ; celui d’une gracieuse Eugénie, devenue impératrice des Français, pour un village de pêcheurs face à l’océan.

Et avec elle, les grands hôtels, dits de « Première Catégorie », considérés parmi les plus luxueux d’Europe. Ce sont aussi de véritables palais, où l’or se dispute au marbre dans un décor d’océan. Quant à la clientèle, elle se recrute parmi les éminences internationales et les plus grosses fortunes du monde. Ces grands seigneurs, russes, anglais, viennent à Biarritz chercher l’automne et l’hiver cléments qui leur font tant défaut dans leurs pays respectifs. Les grands d’Espagne s’y retrouvent toute l’année. Nombre d’autres nationalités accourent bénéficier des bienfaits de l’océan et du climat dans un écrin de luxe.
Les plus magnifiques hôtels ont généralement vue sur l’hôtel du Palais. Le plus ancien, « L’Hôtel des Princes », est le seul à avoir reçu la mère de l’impératrice Eugénie. La comtesse de Montijo y résida, suivie dans son sillage par les plus grandes familles de France et d’Europe. Quelle plus-value pour une station bénéficiant déjà de l’aura de Napoléon III et d’Eugénie !
N’oublions pas de citer les hôteliers. Pour eux, le client est roi ; rien de trop bon, rien de trop beau pour celui-ci.
Tous sont plus ou moins cousins par alliance. Familles tentaculaires et unies dans un seul serment : Faire de Biarritz le centre du monde !
Pari tenu, pari gagné !
C’était en 1854… Biarritz naissait à la vie mondaine. Et avec elle, les grands hôtels, dits de « Première Catégorie », considérés parmi les plus luxueux d’Europe. Ce sont aussi de véritables palais, où l’or se dispute au marbre dans un décor d’océan.
Quant à la clientèle, elle se recrute parmi les éminences internationales et les plus grosses fortunes du monde. Ces grands seigneurs, russes, anglais, viennent à Biarritz chercher l’automne et l’hiver cléments qui leur font tant défaut dans leurs pays respectifs. Les grands d’Espagne s’y retrouvent toute l’année. Nombre d’autres nationalités accourent bénéficier des bienfaits de l’océan et du climat dans un écrin de luxe.
Les plus magnifiques hôtels ont généralement vue sur l’hôtel du Palais. Le plus ancien, « L’Hôtel des Princes », est le seul à avoir reçu la mère de l’impératrice Eugénie. La comtesse de Montijo y résida, suivie dans son sillage par les plus grandes familles de France et d’Europe. Quelle plus-value pour une station bénéficiant déjà de l’aura de Napoléon III et d’Eugénie !
N’oublions pas de citer les hôteliers. Pour eux, le client est roi ; rien de trop bon, rien de trop beau pour celui-ci.
Tous sont plus ou moins cousins par alliance. Familles tentaculaires et unies dans un seul serment : faire de Biarritz le centre du monde !
Pari tenu, pari gagné !

*Enseignante de formation, Marie d’Albarade est née à Paris, mais elle reste Biarrote de cœur. Après dix années passées à Montréal avec sa famille, elle a décidé de revenir au Pays basque retrouver ses racines profondes. Petite-fille de Louis Lefait, écrivain et romancier biarrot, elle révèle la vertigineuse ascension de Biarritz à travers son roman en deux époques « La Belle Histoire des Palaces de Biarritz » aux éditions Atlantica.


/><b><span/Le souvenir d’Eugénie en quelques lieux

Au spa Guerlain de l’hôtel du Palais, retrouvez  l’eau de toilette de l’impératrice, spécialement créé pour Eugénie par Guerlain.
Au bar : le chocolat de l’impératrice, doux et crémeux à souhait.
Au restaurant Eugénie.
À l’hôtel : la suite impériale, reconstitution de l’ancienne chambre du couple impérial.
Dans la ville : la chapelle impériale, érigée g en hommage à Notre-Dame de Guadalupe (voir ci-dessous).

Dans le centre ville, il existe bien une « avenue de l’impératrice » mais  aucune « rue Napoléon III » ! Certes Eugénie est à l’origine de tout, mais c’est bien à l’empereur que nous devons les magnifiques promenades qui longent l’océan de l’Hôtel du Palais jusqu’à la côte des Basques… Quand-même !

La chapelle de l’impératrice

C’est à Biarritz que se décida le guerre du Mexique et que l’Impératrice, proche des C. décida de faire faire construire une petite chapelle en guise d’ex-voto, au début du conflit. Le 16 septembre 1867, la première messe est dite.
Aujourd’hui, la chapelle se distingue comme étant le seul vestige complètement intact du IId Empire; le choeur est orné d’une fresque de Notre-Dame de Guadaloupe, et dans le jardin trône le buste de l’Impératrice « notre bienfaitrice ».

Bonnes adresses :

Serge Couzigou sur la « Planète musée du chocolat »

Quand on l’interroge, Serge Couzigou annonce la couleur : retraité ! Une réponse un brin facétieuse, lancée au milieu de son atelier. L’ancien chocolatier de la maison « Henriet », a vendu la boutique pour se consacrer à son dada : la mise en valeur du chocolat, de son histoire et des savoir-faire qui l’entourent. Le musée accueille les visiteurs et le laboratoire, les stagiaires.

Cet ancien compagnon, modeste à l’excès, aime à transmettre mais ne cesse de chercher. Il continue à livrer son ancienne boutique, tient des conférences sur le chocolat, et « oublie » de préciser qu’il est le président de la prestigieuse « Académie du chocolat », laquelle planche depuis quelques années sur un dictionnaire comme sa consoeur du quai de conti. Cet homme de passion  établit des passerelles entre les artisanats : l’oeuvre exposée « naissance d’un cacaoyer »a été réalisée par un ferronnier d’art pour l’arbre, et par un souffleur de verre pour les cabosses.

Quant aux oeuvres étonnantes, visages et corps sculptés dans le chocolat, elles sont de Serge Couzigou, qui doit même à l’une d’entre elle (le poids du chef d’entreprise) d’avoir été gracié d’une dette auprès de… son banquier ! Mais ça, c’est une autre histoire.

Musée du chocolat
14, Avenue Beau Rivage – Biarritz
Tél : 05 59 23 27 72.
info@planetemuseeduchocolat.com

www.planetemuseeduchocolat.com

Les Rosiers

Andrée Rosier, première étoile pour cette jeune femme de 30 ans, déjà distinguée comme première femme meilleure ouvrier de France en 2007. Un record d’autant plus étonnant, qu’il advient neuf mois seulement après son installation dans une jolie maison basque, en périphérie du centre de Biarritz.
Absolument basque, Andrée Rosiers a fait ses classes à l’hôtel du Palais et au Louis XIV à Monaco. Depuis bientôt un an, elle s’est installée avec son mari  Stéphane,  – cuisinier de son état ! – et met en oeuvre une belle cuisine à quatre mains. L’équilibre de ce couple hors du commun se ressent à table.
Dans l’assiette, les crustacés sont rois (choisis chez Ramona), mais les viandes tiennent une place importantes d’autant que la chef a reçu le premier prix du concours International du meilleur Commis Rôtisseur en 1999 ! Les suprêmes de pigeonneaux de Mendionde rôtis, cuisses confites, toasts d’abattis, pommes « pont neuf » en chapelure d’herbes, coulis de basilic aillé, méritent le détour.
Et faut-il ajouter que cette virée au pays de l’excellence se fera à prix doux ?

Restaurant Les Rosiers
32 avenue Beau Soleil – 64200 Biarritz
Réservation : 05 59 23 13 68

Menu affaire du mercredi au samedi : 36€.
Menu dégustation : 70€.

1 Comment

  1. votre présentation est fort belle; j’aimerai avoir l’adresse de Marie d’Albarade pour l’interroger sur la venue d’un célèbre médecin psychanalyste venue à Biarritz dans les années 20
    avec mes remerciements et salutations

    michelle moreau ricaud
    Résidence Regina
    et
    31 quai de Bourbon 75004 Paris

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