Publié en janvier dernier, le roman de Pascal Garnier est en cours d’adaptation télévisuelle.
Odette et Martial, un couple de sexagénaires à la retraite, décident de vendre leur pavillon de banlieue pour s’installer dans une résidence clôturée et sécurisée dans le sud de la France.
Un petit coin de paradis bien protégé, à l’extérieur du monde, où le soleil brille toujours, le calme règne, les activités sont adaptées aux seniors et les voisins sont d’aimables retraités qui nourrissent les mêmes désirs. C’est du moins ce que l’agent immobilier des Conviviales leur a expliqué avant de leur vendre la toute première maison de la résidence.
Mais Martial se rend assez vite compte qu’en grattant un peu la couche de dorure superficielle, c’est du toc qu’on leur a refourgué. Les autres maisons persistent à demeurer vides, de même que la piscine, le club-house et leur vie au milieu de nulle part. Et quand tout décide de se remplir, ça déraille soudain et ça perd les pédales.
Avec un humour noir impeccable, Pascal Garnier parvient à camper dans un roman alerte une poignée de personnages livrés à la misère et à la vacuité de leurs vies, s’agitant dans une prison dorée comme des poissons rouges au fond d’un bocal. À la différence près que les poissons rouges n’ont pas choisi leur bocal.
Pascal Garnier Lune captive dans un œil mort, Zulma, 157 pages.
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