Le Territoire de Belfort devient chaque année, pendant quatre jours et trois nuits, Territoire de Musiques. 75 concerts en tous genres sur la presqu’île de Malsaucy, un soleil de plomb, une forme olympienne malgré 7h de route d’affilée, que de bonnes raisons de faire le récit de 2 jours et deux nuits au sein d’un festival incroyable et ses 80.000 participants.
Vendredi
17h30: J’enrage de rater les Two Door Cinema Club, au premier album si prometteur. Présentation au camping. Pas de pass, pas d’entrée. Navette jusqu’au festival, queue, pass, retour camping, installation, retour navettes, arrivée festival… 20h30!!
Allez, une Bière fraîche et c’est parti pour commencer sérieusement sur les Black Keys qui occupent le Chapiteau. Gros son, lourd mais précis, rythmique puissante, le duo joue l’album Brothers en intégralité, avec comme point d’orgue Electric lights qui agite une foule compacte et déjà très excitée.
21h15: C’est au tour de Kasabian de faire le show sur la Grande Scène. Début prometteur certes, le
premier rang oscille entre 16 et 20 ans, et toutes les jeunes filles chantent par coeur les tubes
mélangeant hip hop, rock et électro.
Cependant le groupe a du mal à tenir le public, qui commence à se lasser de ce qu’il faut bien appeler des paroles assez mauvaises, sur des mélodies encore plus mauvaises. L’occasion donc de se rendre à La Plage découvrir Foals, avec avant une halte chez Charlotte Gainsbourg.
Bel orchestre, IRM est joué avec précision, mais là c’est la voix qui n’est pas au rendez-vous, et c’est dommage quand elle reprend Just like a woman de Dylan. Autant la production de Beck a rendu l’album intéressant, autant sur scène on entend quasiment pas la fille du grand Serge. Dommage.
22h20: Belle prestation et regain d’enthousiasme avec Foals. Tout y passe, Cassius, Red Sock Pugie, Electric Bloom.
Efficace, le minimalisme a du bon, et la tonalité vraiment pop des morceaux est félicitée par les ovations du public venu en masse.
23h55: Compte à rebours géant sur la Grande Scène pour faire monter la pression avent l’arrivée du rappeur Jay-Z. Hyptnotize et Smell like teen spirit pour patienter. Puis c’est une levée de bras qui répond au triangle en vigueur, en même temps que les joints circulent, que la communion et le dialogue sont là. « I like that », répète le monstre sacré, en voyant l’immense foule.
Apothéose sur Its The Hard Knock Life. Saluons tout de même les gros riffs de guitare qui rappellent (non sans un brin de nostalgie) qu’on est dans un festival rock.
01h: Hot Chip. Chanteur qui ressemble à Elie Semoun, Wayfahrers noires, et le meilleur concert de ce vendredi sans aucun doute. Electro pop magique et entraînante, on en redemande. Un concert en crescendo !
02h: Sur la plage, The Subs envoie de l’electro pure et dure, avec un chanteur au bec d’oiseau qui monte sur les montants de l’estrade en hurlant son dernier son, Bitter Bitter. My Punk is there !
Samedi :
19h15: Airbourne envoie son hard rock et confirme les grands espoirs que suscitent les australiens dans le milieu du rock. Sourire aux lèvres, Joel O’Keefe démontre, en plus de son talent, un réel plaisir d’être là.
21h15: Le concert tant attendu, un peu comme celui de Madness lors du dernier Rock en Seine, celui des Specials! Un brin fatigué, le chanteur offre tout de même une prestation éblouissante devant un public ravi et fervent.
A message to you Rudy, Concrete Jungle, Rat Race, bref, peut-être la première et dernière chance de les entendre en live ?
Après une pause méritée dans un des nombreux stands de restauration, c’est devant Ghinzu que s’achèvera la soirée, et mon festival. Un album Mirror Mirror plutôt très prometteur, alors que sur scène on ressent une certaine fatigue vers la fin, il faut admettre cependant que Cold Love a tout de même de quoi réchauffer le dernier des sceptiques.
Un regret avant de quitter Belfort, n’avoir pu faute de temps écouter The Drums sur la Grande Scène.
Poster un Commentaire