À l’occasion du décès du compositeur polonais Goreski, Jean Castarède renforce la coopération franco polonaise autour de la danse. Nous lui donnons la parole.
Dans ces temps troublés où la mondialisation est souvent rendue responsable à tort de tous nos maux, il faut rendre hommage à l’intuition du chorégraphe HIP HOP Kader Attou directeur du centre national de la danse de La Rochelle, d’avoir créé son dernier ballet autour de trois œuvres du compositeur polonais Goreski. Vendredi 12 novembre alors que l’on venait d’apprendre le décès de ce compositeur à la fois très admiré et en même temps oublié par la critique.
Jean Castarède invitait avec Kader Attou, l’ambassadeur de Pologne, Son Excellence Tomasz Orlowski et son épouse à un dîner au Palais de Chaillot, après la représentation du ballet acclamé par une salle comble de jeunes. Ce jeune chorégraphe issu de l’Algérie a traversé l’Europe centrale, il y a deux ans, pour se rendre auprès de ce musicien de talent que constitue Goreski.
Il l’accueillit avec émotion et lui donna carte blanche pour faire un ballet autour de sa symphonie.
Au cours du dîner du 12 novembre furent élaborées les bases d’une coopération entre les deux pays, la France et la Pologne, pour que l’œuvre chorégraphique que malheureusement le compositeur décédé ne verra jamais, soit montrée au public polonais qui lui réservera le même accueil enthousiaste que celui reçu en France au Palais de Chaillot.
La danse, l’Europe réunies sous les auspices de l’inspiration Hip Hop venue des fins fonds de Brooklyn, quelle belle leçon d’humanisme réconciliée par la culture, dont le véritable rôle pour demain est de favoriser la cohésion sociale et de rassembler les peuples au-delà des clivages de langues et de civilisation.
Face, à ces nouveaux impératifs de mondialisation, il faut procéder à un nouveau classement des œuvres artistiques, en valorisant les formes d’expression qui ne souffrent pas de barrières linguistiques comme par exemple la danse, la musique, les arts plastiques.
C’est un nouveau chantier pour les deux ministres des Affaires étrangères et de la Culture et de nouveaux projets à lancer pour encore mieux asseoir, autour de l’axe culturel, le rayonnement du grand Paris qui draine plus de 50 millions de visiteurs étrangers.
La ville lumière ne doit plus être seulement celle du gai Paris, du luxe et des paillettes, mais aussi et surtout celle des arts comme l’ont compris les grands hommes d’État : de Richelieu à Louis XIV, de Napoléon à nos jours.
Il ne manque sans doute pas grand-chose à notre pays pour qu’il retrouve le temps béni des impressionnistes et des chaudes heures de Montparnasse : simplement comme cela a toujours été le cas, une volonté colbertiste pour orienter les actions, canaliser les forces et les bonnes volontés y compris par un mécénat éclairé.
Photos :
Kader Attou, ©Julien Chauvet.
Symfonia, ©Xavier Léoty.
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