Succès pour le Festival de l’histoire de l’art

/Désormais, chaque année, le Festival de l’histoire de l’art de Fontainebleau mettra à l’honneur les acteurs d’un pays invité.
Pour cette première édition, nos cousins Italiens ont occupé la place d’honneur. Autour du thème de la folie, pris dans tous ses états, forum d’actualités ou encore festival du film se sont déroulés dans le sublime cadre du château de Fontainebleau.
Avec quinze mille visiteurs en trois jours du 27 au 29 mai, le festival s’inscrit comme une belle réussite initiée par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand et Pierre Rosenberg.

Fontainebleau a accueilli le Festival de l’histoire de l’art d’abord dans son Château-musée, mais aussi à travers la ville, dans son théâtre municipal, à l’École des Mines ou encore dans la salle de cinéma l’Ermitage…
Pendant trois jours, collectionneurs, historiens d’art, musiciens, ont confronté leurs talents et leurs savoir pour évoquer le monde des arts dans la Péninsule.

Chaque année le festival donnera lieu à une série de conférences, de débats, de concerts, de lectures, de diffusion de films rares, autour d’un nouveau thème et d’un pays invité. Tous gratuits !
Se tiendront aussi, à l’instar de cette première édition, un forum traitant des questions d’actualité en histoire de l’art, un salon du livre et des revues d’art, et un festival du film d’art.

Frédéric Mitterrand a tenu à lancer cette initiative à la suite d’un constat : les Français sont plus « historiens qu’historiens de l’art ». En effet, l’éducation au regard est quasi inexistante dans nos écoles.

Pour cela, Frédéric Mitterrand entend lui donner le même traitement qu’à l’Histoire, la formule ayant bien réussi.
Le projet de ce festival, très ambitieux, a pour vocation de provoquer la rencontre entre les acteurs du domaine de l’art et le public.
/Aujourd’hui, le grand public se presse dans les musées et les expositions, bien plus qu’il y a vingt ou trente ans. Mais il n’a pas les clés pour aller au-delà de la simple contemplation des oeuvres.

Cette année, le Festival de l’histoire de l’art tourna autour de « la folie ». Pas seulement la folie au sens psychiatrique, mais la folie abordée dans tous ses états : celle que Michel-Ange disait porter en lui, ou celle qui coûta sa liberté à Camille Claudel et une oreille à Van Gogh…
Un choix judicieux qui fut une manière de célébrer aussi le 500e anniversaire de la parution d’un des textes les plus importants de la littérature occidentale, L’Éloge de la folie » d’Érasme – un texte commencé en Italie, pays qui a vu naître l’histoire de l’art comme discipline.

Au printemps prochain le festival tournera autour du thème du voyage, avec comme invité l’Allemagne.

Espérons que cette prise de conscience de nos manquements éducatifs en matière d’art permettra d’aider à y remédier mais sans que cela soit au détriment de l’Histoire dont les Français sont férus. Il ne faudrait pas déshabiller Paul pour habiller Jacques dans une France où le système éducatif laisse à désirer.

Quoiqu’il en soit, le projet fou de Frédéric Mitterrand et de Pierre Rosenberg a connu le succès qu’il méritait. À l’année prochaine…

Photos : Didier Plowy / MCC.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.