Aucune raison de le nier, les festivals perdent de leur saveur. Tous programment les mêmes artistes douteux, comme Miles Kane, Muse ou l’affreux Noel Gallagher.
Plus de raison de choisir entre les Eurock’ ou Solidays. Peu importe, car pendant tout ce ram-dam, de vrais musiciens font de la vraie musique.
Les rebelles dont on parle ont depuis 2009 pondu de tels petits bijoux, que le génial Garden of Drugs synthétise parfaitement, qu’ils deviennent incontournables depuis la parution de La Bourgeoise. Ce disque est une pépite néo pop, que devraient avoir dans leur besace les jeunes collégiens de la rentrée prochaine pour le cours de musique.
Car c’est bel et bien toute la période sixties et seventies française que nous rendent impeccablement bien les chansons d’Alex Kacimi et son band.
On retrouve Antoine réincarné en Johnny Marr, le Gainsbourg de Melody Nelson dans La Bourgeoise, Jacques Dutronc dans la fabuleuse session cajun de Gigolo. L’ambiance est à la fête mais aussi à l’introspection, voire à la poésie, comme cette Chimère incandescente et baudelairienne, ou encore Bleu, qui rappelle sans hésiter Daho.
Le tout saupoudré de chœurs et d’orgue, de claquements de mains et de refrains retenus en une fois, et voilà que le disque ne quitte pas la chaîne.
Un disque qui rassure, et dont la sympathique pochette ne saurait que réveiller le mauvais garçon de Mauvais trip child qui sommeille en nous tous, inlassablement.
B. Bonnet
The Rebels od Tijuana
La Bourgeoise
Le Pop Club and Echo Orange 2012
Poster un Commentaire