Avec Camerone, la Légion Étrangère est entrée dans la légende. Depuis, son aura reste inégalée, et le cinéma le prouve autant qu’il y contribue.
Un musée méconnu rend hommage aux facettes les plus étonnantes de la Légion.
Jusqu’au 27 août 2017, le musée de la Légion étrangère d’Aubagne nous en met plein les mirettes avec une rétrospective inédite sur les aventures des képis blancs dans le 7ème Art..
Depuis ses origines, le monde de la culture s’est emparé de la mythique Légion Étrangère, fondée par le Roi des Français Louis-Philippe en 1831. Une source, d’inspiration inépuisable avec des vagues de romans, comme celui de Cendrars ou de d’Ernst Jünger mais aussi des chansons ! Mieux, l’osmose s’est faite au point que artistes, écrivains et cinéastes sont même passés par la Légion de Cendrars au peintre Hans Hartung, artiste, visionnaire et… légionnaire, auquel le musée a consacré une exposition en 2016.
Avec Piaf s’est imprimée dans notre imaginaire national la vision apollinienne du légionnaire-qui-sent-bon-le-sable-chaud !
Et sur grand écran, la légende se prolonge, encore et toujours…
En partenariat avec le plus vieux cinéma du monde, l’Eden de La Ciotat, et La Buzine, le château de Marcel Pagnol, le Musée de la Légion, sous les auspices de son directeur le capitaine Géraud Seznec et du commissaire de l’exposition l’Adjudant-Chef Nydrle, fait revivre une cinquantaine de films depuis le premier film, muet, de 1912 « Sous deux drapeaux ».
Les inspirations se suivent et ne se ressemblent pas.
De la pochade aux drames, tout y passe : avec Fernandel entre rires et émotion dans « Monsieur Légionnaire » pour la première fois en 1936 dans « Un de la Légion »; avec Alain Delon dans une œuvre plus psychologique telle que ”L’insoumis” d’Alain Chenal (1964); ou la veine américaine avec John Wayne en 1933 dans “The Three Musketeers” ou Burt Lancaster en 1951 dans ”Ten Tall Men” avant la « grosse artillerie » d’un Jean-Claude Van Damme à la puissante musculature en 1998 dans « Légionnaire ».
Ceci dit, les interprétations les plus marquantes restent celles de Gary Cooper avec sa belle interprétation dans ”Morocco” en 1930 et, plus tard, celle qui restera inoubliable dans ”Beau Geste” de William A. Wellman en 1939, chef-d’œuvre hollywoodien sur la Légion.
Un dernier mot en hommage aux inoubliables dialogues de notre Michel Audiard national dans « Un Taxi pour Tobrouk » et « Les Morfalous » avec Jean-Paul Belmondo !
Et n’oublions pas que si ce mélange des genres opère une telle magie, c’est que la Légion serait à l’origine même de l’expression 7ème Art !
Ainsi nous l’explique l’adjudant-chef Nydrle, commissaire de l’exposition : L’expression a d’ailleurs été inventée par un ancien légionnaire, Riciotto Canudo.»
Heureusement que la modestie fait partie des principes de tout légionnaire !
Une bonne nouvelle que cette exposition. À claironner aux quatre vents !
Pratique :
Légion et cinéma, quand le 7ème art s’empare du képi blanc
Exposition du 24 mars au 27 août 2017
Musée de la Légion étrangère
Route de la Légion
Quartier Viénot
DRP – B.P. 21 355
13784 Aubagne Cedex
Le cinéma l’Éden à la Ciotat, le cinéma du château de la Buzine à Marseille et le cinéma Le Pagnol à Aubagne vous proposeront de revoir tous ces films… Des projections en plein air auront également lieu sur le cours Voltaire à Aubagne.
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