La remise des prix de janvier sonne la fin du combat entamé au mois de septembre. Les éditeurs vont pouvoir faire leurs comptes, souffler quelques jours avant de se remettre au travail pour ne pas rater la rentrée prochaine et préparer le salon du livre de Paris, qui a lieu au mois de mars. À CultureMag aussi nous faisons les comptes pour nous apercevoir que le seul livre soutenu par nous qui ait été récompensé par un prix est Zone de Mathias Enard, publié chez Actes Sud, lauréat du prix Décembre.
Mais le grand vainqueur du tournoi cette année est sans conteste le groupe Gallimard qui empoche le Goncourt 2008 grâce à Atiq Rahimi auteur de Syngué Sabour à la P.O.L (filiale du groupe), le prix Fémina du meilleur essai pour Voix off de Denis Podalydès publié au Mercure de France (autre filiale dirigée par Isabelle Gallimard), le Prix de Flore pour La meilleure part des hommes de Tristan Garcia chez Gallimard et surtout le Nobel de littérature décerné à J-M G. Le Clézio dont la plus grande partie de l’œuvre fut publiée par les éditions Gallimard.
Les autres prix prestigieux ont été distribués aux grandes maisons selon un schéma assez classique : le Renaudot à Tierno Monénembo pour Le Roi de Kahel publié au Seuil ; le Femina à Jean-Louis Fournier pour Où on va papa ? chez Stock ; le prix Interallié à Serge Bramly pour Le premier principe, le second principe publié par Lattès et le Renaudot des lycéens à Patrick Poivre d’Arvor pour Le voyage du fils chez Grasset.
Mais les petites enseignes ne sont pas en reste. Ainsi, les éditions de Fallois ont fait coup double en obtenant le Grand prix du roman de l’Académie française pour La dernière conférence de Marc Bressant et le prix de la critique de l’Académie française pour Stendhal et l’Amérique de Michel Crouzet ; Jean-Marie Blas de Roblès publié chez Zulma reçoit le prix Médicis, le prix Fnac et le prix Jean Giono pour Là où les tigres sont chez eux, enfin, le prix des Deux Magots, qui clôt la saison, a été décerné à Bruno de Cessole pour L’heure de la fermeture dans les jardins d’Occident publié aux éditions de la Différence.
Olivier Poivre d’Arvor et non Patrick
Oui vous avez raison, merci pour la rectification.