Notre-Dame de Guadalupe : canular, supercherie ou miracle ?1/2

/><b><span/Que cache le phénomène du « manteau » de Notre-Dame de Guadalupe ? S’agit-il d’un canular, une supercherie ou miracle ? CultureMag revient sur une bien étrange affaire. Un dossier à suivre.

Le vêtement ou « manteau de saint Juan Diego, voyant de la Vierge Marie à Guadalupe, reste une énigme parmi les plus extraordinaires de l’histoire.

En décembre 1531, sur une colline de Mexico, un indien, fraîchement converti au christianisme, affirme voir la Vierge à plusieurs reprises. Ces apparitions vont devenir le socle sera édifié la dévotion mariale en Amérique latine. Un premier sanctuaire sort de terre dès 1533. Le premier récit des apparitions est le Nican Mopuhua, écrit en hahuatl, la langue des Aztèques. Le sanctuaire de Guadalupe est le plus grand pèlerinage catholique du monde : environ 16 à 17 millions de pèlerins s’y rendent chaque année. Le pape Jean-Paul II a élevé Juan Diego sur les autels.

Pourquoi cet engouement ? Un fait a rendu ce lieu unique. Le 11 décembre 1531, Juan Diego se rend sur la colline des apparitions. Soudain, une « belle Dame » lui demande en dialecte indien de grimper au sommet et là, lui dit-elle, il cueillera des roses qu’il apportera, comme preuve de ses interventions, à l’évêque diocésain, Mgr de Zumarraga, circonspect en cette affaire. Juan s’exécute. Il cache ces fleurs, trouvées en plein hiver, à l’intérieur de son manteau. L’évêque accepte de le recevoir. Juan raconte sa vision puis déplie son manteau, laissant tomber les roses à terre, dévoilant sur la surface du vêtement un dessin de la Vierge. L’évêque et Juan tombent à genoux.

Comme nous allons le voir, cette « image » de Marie, de par sa nature et les éléments incroyables qu’elle renferme, n’a cessé de surprendre fidèles et chercheurs. Avec le Linceul de Turin, elle constitue une « relique » absolument exceptionnelle.
Pourtant, sur le plan naturel, le manteau de Juan Diego n’a rien d’extraordinaire. Ce manteau (ou « tilma »), support du prodige, n’est, en soi, ni rare ni spécifique. C’est une pièce d’agave formant une cape sans manches que l’on avait l’habitude de nouer sur l’épaule droite. Le tissu d’agave est connu par sa faible résistance à l’usure. Le « tilma » est un vêtement commun au XVIe siècle parmi les populations amérindiennes d’Amérique centrale. C’est un moyen peu coûteux de se protéger des rudesses de l’hiver. Les conquistadores espagnols rechignent à porter un tel habit « populaire ».

C’est au XXe siècle qu’eurent lieu les découvertes les plus incroyables

Depuis le 11 décembre 1531, une image d’une jeune femme, aux traits palestiniens, reste comme peinte ou imprimée sur le tissue du « tilma ». Ses dimensions sont les suivantes : 143×55 cm. Depuis 477 ans, la figure mystérieuse n’a pas changé. Les enquêtes scientifiques ont été menées de façon progressive.

Un premier fait troublant est découvert au XVIIIe siècle par le peintre espagnol Miguel Cabrera (+ 1768) : le tracé de l’image et toutes les couleurs sont perceptibles aussi bien à l’endroit que sur le revers du manteau. Mais c’est au XXe siècle qu’eurent lieu les découvertes les plus incroyables. On s’est d’abord rendu compte que la surface de l’image est lisse et unie. Aucun coup de pinceau n’a pu être repéré, contrairement aux observations faites sur n’importe quelle toile habituelle (huile ou aquarelle). Le tissu aurait servi en quelque sorte de pellicule photographique !
En 1936, Richard Kuhn, futur prix Nobel de chimie, révèle que les colorants utilisés ne sont d’aucune origine connue.
En 1979 et 1981, Philip Serna Callahan et Jody Brant, experts à la NASA, prennent une centaine de clichés de l’image mystérieuse en utilisant des éclairages ultraviolets et infrarouges. Ce qu’ils découvrent est unique à leurs yeux : il n’existe aucun dessin préparatoire et, après plus de quatre siècles et demi, aucune craquelure n’est décelable sur la surface de l’image ! Or, indiquent-ils, le « tilma » a longtemps été exposée à la vénération des fidèles sans protection particulière. Or, un seul cierge produit une luminosité proche de 600 microwatts.

Selon les lois naturelles, cela devrait faire un bout de temps que l’image de Juan Diego devrait avoir disparue ! (à suivre…)

1 Comment

  1. Intéressant article, si ce n’est que les watts ne sont pas une unité de luminosité, mais de puissance.

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