Étampes, charmes et gastronomie

/Située aux confins du domaine royal des premiers Capétiens, Étampes n’est plus au bout du monde. À une heure de la capitale, la ville s’étire sur plusieurs kilomètres, au creux d’un vallon, depuis son faubourg Saint-Martin jusqu’au cœur de la cité.

La tour de Guinette, avec son architecture quadrilobée, est le dernier vestige de l’antique château royal qui domine les monuments de la ville : hôtels particuliers de la Renaissance, églises offrant le témoignage du premier style gothique d’Ile de France encore si adouci, comme le portail royal de la collégiale Notre-Dame du Fort, théâtre et hôtel-Dieu en cours de réhabilitation, etc.
Avec dans la tête le souvenir de la miniature représentant la cité médiévale reproduite dans les « Très riches Heures » du duc de Berry, on ne renoncera pas à la promenade en s’enfonçant dans les ruelles serpentant en contrebas de l’axe de circulation principal.
La ville d’art et d’histoire exige ce petit effort pour se faire admirer. Si quelques verrues la déparent encore, et si les commerces de restauration rapide trop souvent perturbent son charme, Étampes se montre altière et affiche noblement son passé.

La modestie de certaines façades ne doit pas faire renoncer à entrer dans les cours intérieures. L’hôtel de Diane de Poitiers, même restauré au XIXe siècle, respire un équilibre serein.
Sans hésiter, il faut pousser la discrète porte du musée municipal, blotti contre l’Hôtel de Ville. Ses collections, riches de 16 000 pièces, ne sont évidemment pas toutes visibles.

Bientôt transféré dans la chapelle de l’ancien hôtel-Dieu, il offre encore le charme de ces musées élaborés patiemment par les érudits locaux et les sociétés savantes qui ont accumulé durant des décennies les objets les plus divers se rapportant à l’histoire locale. Par chance, la muséographie contemporaine trop souvent aseptisante, n’y a pas produit ses effets dévastateurs.

Musée intercommunal, le monument offre au visiteur un aperçu très diversifié sur le riche patrimoine de l’étampois où persistèrent longtemps léproseries et hôtels-Dieu institués à la suite du concile d’Aix-la-Chapelle en 816 ! L’œuvre du sculpteur Élias Robert, natif d’Étampes, y occupe une place de choix. Parmi les 280 tableaux réunis, on trouvera des répliques anciennes de Philippe de Champaigne, Mignard, Restout, Natoire … des œuvres plus populaires sont également exposées. On notera une abondante statuaire du XVe siècle dont un intéressant Christ de pitié.

Si au fil de la journée l’appétit s’aiguise, inutile de se résigner à entrer dans les nombreux kebabs.
Parmi les restaurants, « Le Rendez-vous des Amis »*  mérite vraiment d’être signalé. La nourriture est excellente et les prix tout petits. À mi-saison, cette adresse permettra de consacrer avec entrain une journée entière à la découverte d’un des premiers fleurons de la couronne capétienne.

Pratique :

* « Le Rendez-vous des Amis »
41, rue Sainte-Croix
Etampes
Tél : 01 69 78 05 97.

Photos :

Collégiale Notre-dame du Fort, le portail royal
Entrée du musée intercommunal
Saint Joseph et l’enfant Jésus, canivet du XVIIIe siècle

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