Chatel’s Nursery School incorporated

/La semaine de la langue française s’ouvre enfin (du 13 au 20 mars)*. À cette occasion, CultureMag vous propose de lire le « coup de sang » d’un amoureux à propos des malheurs de  notre langue dans la sphère économique.

Par Claude Weisz**

Ainsi, si l’économie française n’est pas compétitive et si nous perdons des parts de marché cela serait dû à notre ignorance de la langue anglaise.
Pourtant il est démontré qu’un bon produit est acheté pour ses qualités et non pour la faculté qu’ont, par exemple, les Allemands ou les Suédois à s’exprimer en anglo-américain. On peut même affirmer que c’est l’inverse.

C’est grâce à son expansion industrielle que se développe l’apprentissage de l’allemand – souvent aux dépens du français – ainsi que les instituts Goethe.
Tout aussi important la multiplication des instituts Cervantès et Confucius, ces derniers fleurissent en Afrique. Et, phénomène peu connu, les Chinois apprennent le français pour s’implanter en Afrique francophone !

Tandis que les fondations anglo-saxonnes dans le monde entier dispensent des cours d’anglais gratuitement, notre gouvernement sabre dans les crédits aux instituts français à l’étranger, voire tout simplement les ferme !

De plus nous semblons ignorer la richesse potentielle qui nous est donnée grâce à l’immigration.
Nous avons de jeunes et futurs locuteurs bilingues en chinois, hindi, arabe, russe, turc, portugais- brésilien etc. C’est l’apprentissage de ces langues qui devrait être développé dès le Primaire.
Sans oublier celles de nos voisins, l’allemand, l’espagnol, l’italien. Il faut accroître le nombre et l’excellence des traducteurs et interprètes. (Emplois nombreux et de haute qualité).

Le comble du ridicule est atteint par nos « managers », fonctionnaires européens, hommes politiques, persistant à baragouiner l’anglais face à des interlocuteurs qui, gentiment, les invitent à s’exprimer en français, déclinent cette proposition et, persévérant dans leur anglais approximatif croient ainsi se montrer digne d’une reconnaissance internationale !

La campagne gouvernementale imposant l’anglais comme langue unique, presque maternelle est un des aspects les plus pernicieux d’une volonté visant à la vassalisation de la France à l’empire économique, financier et culturel anglo-américain.

Faire croire que c’est par méconnaissance de l’anglais que notre économie est malade, que nous reculons dans les classements internationaux et que notre culture s’exporte mal est un leurre, un mensonge, une absurdité criminelle.

*www.dismoidixmots.culture.fr/?cat=12

** Claude Weiss est cinéaste, auteur et réalisateur.

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