Femmes, nous le sommes. Femmes, nous resterons !

Par Elizabeth Montfort*

/Nous n’avons pas mêlé nos voix aux lamentations et aux revendications des féministes de tout poil, en ce jour de la Journée Internationale de la Femme. Cette journée est devenue au fil des ans un grand marché démagogique aux propositions les plus irréalistes.

Quand à nos candidats, ils ont l’occasion ce jour là de faire des propositions qui n’engagent que l’auteur.

Quelle mouche a piqué notre premier ministre François Fillon qui par circulaire supprime la mention de « Mademoiselle ». En quoi cela le regarde-t-il ?

Tout cela, parce que des féministes radicales y voient une cause de discrimination. Evidemment on ne dit plus damoiseau, et en plus cette civilité renvoie au statut marital de la femme. La belle affaire ! Allons-nous nous cacher parce que nous sommes mariées ?

Est-ce que la dignité de la femme dépend de sont statut marital ?

Il y en a même qui disent que c’est contre l’égalité des genres. Alors si la théorie du Gender s’en mêle, on ne va pas s’en sortir. Surtout qu’obliger à se faire appeler « Madame » pour une femme, c’est accepter qu’elle est liée à un homme. Curieuse approche à une époque où les féministes radicales ne veulent plus dépendre que d’elles-mêmes.

Et Coco Chanel doit se retourner dans sa tombe !

Personnellement, je suis charmée quand quelqu’un m’appelle Mademoiselle, mais j’avoue que cela arrive de plus en plus rarement !

Il est urgent de reprendre raison !

Hommes et femmes sont égaux en dignité et en droit. C’est un des principes fondateurs de nos démocraties. Ceci ne signifie nullement qu’hommes et femmes doivent exercer les mêmes fonctions, les mêmes rôles dans tous les domaines : famille, société, vie professionnelle ou politique.

L’égalité de l’homme et de la femme n’est pas une égalité du faire ou de l’agir comme le pensent les féministes égalitaristes. Celles-ci persistent à croire que l’égalité viendra avec l’indifférenciation des sexes et des genres.

C’est un leurre !

Pour atteindre l’égalité-égalitariste, les féministes radicales ont inventé les quotas. Sommes-nous des quotas ? Laissons cela aux activités agricoles.

Cette remarques ne nous empêche pas d’alerter nos collègues, conjoints et époux : si les femmes veulent exercer des responsabilités, qu’on leur donne les moyens de le faire, surtout pas au nom de quota, mais parce qu’elles pourront apporter ce qui leur est propre : leur féminité et leur manière spécifique d’être présentes dans la vie de la cité.

Au lieu de nous donner chaque année, le 8 mars, des chiffres qui se ressemblent sur les écarts de salaire, sur le nombre très bas des femmes dans les postes de directions, les conseils d’administration…Pense-t-on à cette foule de femmes qui chaque matin vont travailler après une heure de train ou de métro parce qu’elles n’ont pas d’autre choix pour élever leur enfants, payer le loyer … survivre tout simplement. Toutes les femmes ne sont pas des super diplômées. Celles qu’on donne en exemple pour changer les politiques d’égalité.

Pourquoi est-il de mauvais goût pour une femme de s’occuper de ses enfants, si elle l’a choisi. Yvette Roudy, éphémère secrétaire d’Etat aux droits de la femme dans les années 80 nous traitait de légumes. S’occuper d’enfants est une noble tâche à condition qu’ils soient les enfants de la voisine.

Pour celles qui assurent au mieux l’éducation de leurs enfants, point de statut, point de retraite, point de reconnaissance.

C’est à elles que nous pensons en cette Journée Internationale de la Femme : ces femmes anonymes, qui dans le silence de leur travail dans leur famille ; Mais aussi, pour toutes celles qui tentent de concilier travail et vie de famille, sans rien demander, sinon un peu de considération ;

Pour toutes ces femmes, épouses et mères…
Qu’au moins un jour dans l’année, on puisse leur rendre hommage !

* Elizabeth Montfort
Présidente de l’Association Nouveau Féminisme européen

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