Flâneries romaines (2ème partie, à suivre..!)

A Rome, les millénaires d’histoire fraient avec les boutiques ‘tendance’, les petites églises avec les grands monuments comme le monument à Victor Emmanuel II, le premier roi d’Italie, rebaptisé pas les Romains « la machine à écrire » en raison de sa structure un rien kitch.

Durant un long week-end, deux perspectives s’offrent à vous : la flânerie au hasard de rues souvent étroites et bordées de façades élégantes au détour desquelles  vous découvrirez ces fontaines si expressives ou encore ces places si vivantes. Le raffinement dans l’ordinaire et le détail se révèle saisissant : place Navone, la surprenante fontaine des Quatre-fleuves du Bernin sur laquelle se dresse un obélisque rapporté d’Egypte ; la fontaine du Triton, du même artiste sur la place Barberini ; la fontaine de Trévi, représente une scène de théâtre baroque personnalisant le dieu de l’océan, elle est la fontaine la plus célèbre mais aussi une des plus belles de Rome. Tant que vous vous promenez dans le centre, profitez-en pour visiter le Panthéon, temple romain au fronton de marbre vieux de près de 2 000 ans.
Autre curiosité romaine, vous rencontrerez aussi, maîtres des plus beaux sites, les rois de la cité « dei gati » : les chats ! En effet, des milliers de félins (officiellement 300 000) vivent autour du Colisée ou le long des forums impériaux. Placés sous la protection des autorités romaines qui les vaccinent et de les stérilisent, ils ravissent parfois la vedette aux plus beaux sites. L’une des colonies les plus importante vit à Torre Argentina ; les petits félins jouent parmi les ruines, à l’endroit même où César a été assassiné. Au cimetière anglo-saxon, ils s’étendent paresseusement sur les tombes des grands poètes Shelley ou Keats, pour la plus grande joie des visiteurs.

La Galleria Doria-Pamphili offre l’une des plus belles collections de tableaux et de sculptures antiques de la ville.

Mais pour bien connaître une ville, il s’avère nécessaire de découvrir aussi son visage la nuit. Rome illuminée possède un charme tout particulier. Certains monuments deviennent grandioses, d’autres se révèlent tout simplement magiques. En début de séjour, en guise de premier contact avec la ville éternelle, nous vous conseillons d’aller à pied à la découverte des places et des fontaines illuminées : partez de la Place d’Espagne puis, dirigez-vous vers la Fontaine de Trevi et la Place Venise, ensuite, poursuivez vers la place du Capitole (vue magnifique sur le Forum romain et ses monuments) et marchez jusqu’à Largo Argentina ; enfin, du Panthéon la ballade nocturne pourra se finir sur la Place Navona… Ainsi, vous aurez traversé une grande partie du centre historique tout en goûtant à l’atmosphère joyeuse et animée du vieux Rome.

Les parcs et les jardins romains sont de sempiternels lieux de flânerie. Pour respirer, s’émerveiller et se cultiver en même temps, la Villa Borghèse, piazza le Scipione, est un passage obligé. Contrairement à ce que croient les néophytes, la Villa Borghèse n’est pas le fameux musée (la « galleria ») « Borghèse », mais le parc qui héberge notamment ce musée renfermant l’impressionnante collection d’œuvres d’art du cardinal du même nom : les sculptures les plus connues du Bernin « Apollon et Daphné », « Le Rapt de Proserpine », œuvre incroyablement vivante, ainsi que des tableaux de Raphaël et de Titien. Le parc recèle bien d’autres surprises : un zoo pour la promenade en famille ou, pour les amoureux, une halte romantique au bord du lac avec la possibilité de s’offrir une promenade en barque au milieu des canards. Pour une meilleure visite de ce coin de nature, n’hésitez pas à louer des vélos, notamment aux entrées de la Villa Borghèse.

Le cloître médiéval de la Basilique Saint-Jean de Lattran.

Le Trastevere s’impose comme autre lieu de flânerie. On peut y arriver en suivant le Tibre – le Tibre, son île et ses ponts romains Cestius et Fabricius, le Ghetto, le Portique d’Octavie, le théâtre de Marcel. Le Trastevere fut urbanisé à la fin de l’époque républicaine, il était alors occupé par des structures à caractère commercial puis, sous Auguste le Trastevere devint la quatorzième « région » de Rome… Aujourd’hui, le quartier du Trastevere s’impose comme l’un des quartiers typiques de Rome, de petites rues toujours très colorées, des églises telles que Sainte-Marie-du-Trastevere et Sainte-Cécile… L’église de Sainte- Marie-du-Trastevere est ornée des magnifiques mosaïques de Pietro Cavallini, l’église de Sainte-Cécile avec les peintures de Pinturicchio. L’été, les soirées sont animées par des artistes de rue, des concerts publics, etc.

Le complexe sportif du Foro Italico, au nord de la ville, impressionne par son classicisme.

Rome possède un autre visage, celui de capitale du shopping ; à cet effet, les magasins sont ouverts du lundi au samedi de 9 heures à 20 heures. Dans le centre ville, certaines boutiques sont ouvertes le dimanche. Les accrocs de la ‘mode-jeune’ trouverons leur bonheur avec les dizaines de magasins de mode situés sur la via del Corso (Energie, Diesel…) ; les clients des boutiques chics version Prada ou Valentino se dirigeront vers les parages de la place d’Espagne tandis que les plus fauchés dénicheront des affaires dans le quartier de la gare Termini. Là, vous trouverez la rue Nazionale et les rues alentours comme la via Santa Maria Maggiore. Et autours de la Piazza Vittoria (à 10 minutes de la gare), les commerces les moins chers de la ville avec la grande surface comme Mass ainsi que de nombreux commerces chinois, arabes, indiens…

POUR FAIRE UNE HALTE
Entre deux boutiques, une halte en plein cœur de la vieille cité s’impose au Caffè Greco, sur la via Condotti. Dans un décor du XVIIIème siècle, vous dégusterez un délicieux expresso à l’italienne en évoquant les hommes célèbres, écrivains et artistes, qui vous y ont précédés.

Rome n’est la capitale mondiale de la gastronomie mais si l’on choisit un restaurant, c’est pour son atmosphère, l’étonnante diversité des spécialités régionales : chez Piperno (via Monte de’ Cenci 9), on vous sert la cuisine juive romaine traditionnelle depuis plus d’un siècle au cœur du ghetto juif ; la Sora Lella (via ponte Quattro Capi 16) est une célèbre trattoria de l’île Tibérine où vous rencontrerez les Romains chics ;  au Caffè Giolitti près de la place Navone (via Uffici del Vicario 40), on se vante de proposer les meilleures glaces. Surtout, choisissez toujours les glaces des boutiques estampillées « artisanale ».

Si, à la fin du printemps ou en été, la chaleur devient écrasante, il vous reste à prendre la direction des plages. Mais sans voiture, leur accès ressemble au parcours du combattant (métro, train…). Une heure (voire une heure trente !) plus tard, vous y accèderez moyennant un passage à la caisse (eh, oui, à Rome la mer est payante !) à moins de reprendre un bus et de vous entasser enfin sur les espaces gratuits envahis par les familles italiennes. En 2006, malgré une grave pollution, les plages n’ont pas été fermées et les touristes mal (voire pas) informés. Alors prudence…

Diaporama

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